Face à la mer, le domaine préservé de Souvenance est entouré d’une frange constructible en plusieurs lots. Le projet consiste en la réalisation d’un ensemble de villas au langage architectural commun.

Le projet résidentiel s’intègre au versant de la colline en suivant les courbes de niveau. La séquence d’entrée débute par un simple muret en pierre visible depuis l’accotement de la route qui donne accès à une terrasse. De là, une fenêtre s’ouvre sur le domaine de la souvenance, la côte, le large.

La maison s’étage en aval de la pente par un registre de murs-lames de terres parallèles dirigés vers le grand paysage. À chaque étage, un patio creusé à la roche qualifie de traversant les pièces de cette construction pourtant semi-enterrée.

La matérialité bio et géo-sourcée est issue en partie du réemploi des déblais de l’excavation des sols. La construction des murs en béton de site met en œuvre la terre et les roches concassées prélevées sur le terrain d’assise. Dans l’entre-deux lames, les planchers sont en bois. Les façades se vêtissent de tiges de bambous pour rappeler les ganivelles qui marquent les côtes sableuses.

Les enjeux climatiques installent différentes dispositions architecturales : partiellement enfouie, la maison profite de la stabilité thermique du sol ; en toiture, la végétalisation retient les eaux pluviales ; les patios et ouvertures installent une ventilation naturelle par tirage d’air.

Le projet se dissimule dans le paysage et assure par sa matérialité une continuité paysagère. La pente rythme la maison et organise les espaces de la Terre à la Mer.